Une démarche technique

Le volet technique du projet pilote vise à trouver des solutions pour l’utilisation des eaux pluviales des toitures résidentielles, avec des objectifs de rétention et de traitement des eaux de ruissellement, de déminéralisation, d’augmentation du couvert végétal dans les ruelles et de trouver des stratégies abordables et reproductibles via les outils réglementaires et de planification pour diminuer le poids sur les infrastructures municipales.

Comment?

  1. Débrancher les drains de toiture
  2. Détourner le drain interne à l'extérieur du bâtiment
  3. Acheminer les eaux via des rigoles végétalisées (noues) à travers les cours privées
  4. Retenir et infiltrer l'eau dans les jardins de pluie et autres infrastructures vertes sur la ruelle (biorétention)


Noues

Biorétention

Gouttières

Puisard



La mutualisation des eaux pluviales

 

L'un des enjeux majeurs du projet Ruelle bleue-verte est la mutualisation des eaux pluviales entre le domaine privé et le domaine public. Dans le cas de la ruelle de Pointe-Saint-Charles, il s'agit respectivement du domaine privé du Bâtiment 7 et du domaine public de l'Arrondissement du Sud-Ouest.

 

Des biorétentions pour accueillir les eaux de pluie

Sur le schéma ci-dessus, on retrouve des aménagements de biorétention sur les deux domaines. Ceux-ci sont constitués principalement d’un substrat adapté pour la plantation, permettant d’évacuer l’eau rapidement par un drain perforé. Ainsi, les biorétentions collectent l’eau de pluie avant de l'évacuer via des infrastructures souterraines dans une conduite pluviale centrale située sur le domaine public. Cette conduite collecte les eaux de chacun des deux domaines, avant de les acheminer en débit contrôlé dans la conduite municipale.

 

Une mutualisation en cas de surverse

En cas de pluies exceptionnelles, les drains vont se remplir et l’eau va remonter vers les ouvrages de biorétention. Selon le niveau de la pluie, certains ouvrages se remplieront jusqu’à ce que l’eau soit visible à la surface, tandis que d’autres se remplieront sans que cela ne se voit (au niveau du terreau et du paillis). Dans ce contexte, l’eau des deux domaines est mutualisée et s’équilibre dans les infrastructures comme des vases communicants. Ceci permet de répartir le niveau d’eau sur toutes les infrastructures de l’aménagement et ainsi éviter les débordements.

 

On se retrouve donc en présence d’une mutualisation des eaux pluviales, puisque le domaine public aide à la gestion des eaux pluviales du domaine privé en accueillant un certain volume d’eau ! Cette particularité permet de retenir davantage d’eau de pluie et de délester le réseau municipal dans une optique de résilience face aux changements climatiques.